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Obligation de vendre PDF Imprimer Envoyer
Écrit par Hervé le Grand   
Vendredi, 03 Septembre 2010 17:26

"Vendre pour vivre" est une obligation pour plus de 3 milliards d'invidus

Vendre est l'acte marchand permettant de réaliser l'échange entre deux entités (personnes, entreprises, collectivités par exemple) concrètement l'échange ne devrait être réalisé que dans la mesure où le produit ou service échangé s'avère utile et nécessaire et que les conditions pour le créer ne détruisent pas l'équilibre des éco-systèmes.

Nature d'une déviance majeure de notre modèle économique

Sac de noeuds de l'économie

Si ce raisonnement semble évident, il n'est pourtant pas vérifié dans les faits puisque nous n'effectuons pas l'échange pour sa réelle utilité mais pour sa valeur marchande afin de recevoir en échange une somme d'argent pour pouvoir consommer. Vendre pourrait être vu comme une action facultative mais elle est en réalité obligatoire ! Nous avons " l'obligation de vendre ". C'est une déviance de notre économie qui passe très facilement inaperçue tant que les limites des éco-systèmes ne sont pas atteintes !

Cette "obligation de vendre" trouve ses origines dans les mécanismes même de l'économie puisque nous ne pouvons participer aux échanges qu'à la condition de disposer nous-mêmes de l'argent nécessaire aux paiements des produits et services que nous souhaitons acquérir. Ainsi pour prétendre acheter un produit ou un service (réaliser un échange), il faut nécessairement avoir vendu soit un produit soit un service (l'héritage, le don et autres coups du sort favorables n'étant pas pris en compte ici). Il est donc nécessaire de déterminer quel produit ou quel service peut être vendu ! Et lorsque ce dernier a été choisi, il faut en disposer (acheter ou le créer), puis le vendre sinon c'est la chute économique (faillite). Dans notre système nous n'avons pas d'autre choix !

Six milliards d'êtres humains pris au piège

CreerSansDetruire fait le constat que l'objectif premier qui est l'utilité du produit ou service faisant l'objet de l'échange n'est plus, sauf à de rares exceptions, l'objectif premier qui motive l'échange. Il a été supplanté par l'obligation de vendre. C'est un constat très alarmant de notre modèle économique puisque cela signifie que six milliards d'êtres humains sont esclaves de cette "obligation de vendre" ! Cela signifie que cette obligation de vendre "quelque chose" entraîne la création de produits et de services soit dans le meilleur des cas inutiles ou futiles, mais dans le pire des cas, ce qui est très courant ces créations sont dangereuses, non désirables ou pire encore, elles touchent à l'intégrité des enfants, des femmes, des hommes, et des espèces vivantes. Cela signifie aussi que la quantité d'échanges effectués croît sans cesse pour augmenter les gains des protagonistes de l'échange, entraînant de fait l'augmentation des échanges à concurrence de la demande, artificiellement maintenue par la publicité, le marketing et la communication. Dans ce système économique, le pillage des ressources n'a pas de limite, seul la ruine de l'environnement cible siffle la fin de la partie.

Que nous l'admettions ou pas, nous sommes pris dans un véritable piège qui entraîne des catastrophes en cascades directement imputables à l'homme car l' "obligation de vendre" engendre la prédation, la cupidité, l'esclavagisme, le vol, le mensonge... L'obligation de vendre crée un emballement économique néfaste aux peuples et aux éco-systèmes que la planète nous offre gratuitement. Ces catastrophes sont par exemple la désertification de millions d'hectares, pollutions de l'air, de l'eau et de la terre, empoisonnement volontaire des sols et des espèces, inondations, esclavagisme, destruction des espèces, émigration forcée, destruction de biotope, dilapidation des ressources planétaire, le vol organisé des ressources d'eau, vol et surexploitation de minerais, etc. Tous les secteurs de l'économie sont touchés par la prédation sans limite de l'homme en quête de "produit ou service à vendre" !

L'homme est à l'origine de ces calamités, de cet effroyable gâchis ! Mais comment en sommes-nous arrivés là ?

La question peut surprendre par sa simplicité mais nous estimons que nous trouverons des solutions appropriées qu'à la condition de remonter à la source, à l'origine de l'action qui provoque la cascade de catastrophes ! C'est le b.a-ba d'une enquête efficace. Aussi, essayons de répondre à notre question "Comment en sommes-nous arrivés là ?" :

  1. Est-ce dû au fait que nos besoins (nécessité de devoir manger, se loger, se protéger, protéger sa famille, la nécessité d'avoir un emploi ou de créer une activité) sont incompatibles à ce que notre planète peut nous offrir ? En d'autres termes, est-ce dû à des contraintes techniques qui font que la terre ne peut suffire à l'humanité  ?
  2. Ou est-ce dû au fait que le système d'échange est inadapté au partage de ressources en fonction de nos besoins  ?

De nombreuses expériences, des inventions, des projets démontrent que des solutions économes en énergie, favorables à la vie aux équilibres des éco-systèmes, favorables à l'harmonie existent et démontrent leur efficacité mais, dans le meilleurs des cas, elles sont ignorées et dans le pire des cas, elles sont ridiculisées afin de détruite toute volonté de l'inventeur (et ses associés au projet) car tous ces projets et innovations dérangent l'activité économique que nous nommons pour simplifier : économie négative (représentée par des pans entiers de l'industrie, de la finance, de l'assurance, du conseil, etc.).

Qu'en serait-il dans un modèle économique cohérent ?

Or, nous nous sommes entraînés dans une économie qui nous rend esclave de nos échanges. Normalement, dans une économie saine mais très évoluée par rapport à notre économie actuelle, un commerçant ne devrait pas être obligé de vendre son produit ou service (sauf si il est putrescible cela va de soit et encore dans de nombreux cas les pertes pourraient être évitées en créant des cercles vertueux). Or, il se trouve que tout commerçant, tout entrepreneur et les salariés associés sont les esclaves de ce modèle économique. Dans cette situation, ils n'ont pas d'autres choix que de vendre sous peine de faire faillite (ou de perdre leur emploi), ce que nous appelons au sein de CSD, la mort économique. Concrètement, nous devons vendre ou mourir (sans compter les centaines de millions qui "survivent") dans notre modèle économique.

Vous noterez que les questions de l'utilité, de la dangerosité du produit ne sont même pas évoqués ! Ainsi que les produits soient putrescibles ou non, dans notre économie archaïque, ils doivent être vendus coûte que coûte. Et, du fait de cette obligation, la planète est devenue un vulgaire magasin, une vaste foire où tout se vend et se transporte sur des milliers de kilomètres de distance entraînant un gaspillage monstrueux et abyssale de l'énergie et de matières car quiconque n'a rien à vendre, est mort économiquement parlant. Un exemple qui illustre cette situation absurde est le fait que nous pouvons voir au XXI siècle des marchands solder leurs produits (ici des vêtements et des produits alimentaires) jusqu'à -95% en 2011 afin de vendre coûte que coûte leurs marchandises.

Bien sûr, si les ressources étaient disponibles à l'infini, vendre (ce qui est autorisé par la loi) pour éviter la faillite économique ne mériterait pas que l'on s'y oppose. Malheureusement les ressources de la planète ne sont pas extensibles à l'infini, loin de là ! Pas plus que les enfants, les femmes et les hommes ne peuvent être des marchandises à la merci d'autres êtres humains en perte de repères élémentaires. Nous avons donc un problème de fond qui ne peut être résolu qu'à partir du moment où nous sortirons de ce système économique suicidaire sinon la destruction de nos écosystèmes et de nous-mêmes est inévitable !

Soyons clairvoyant et pragmatique, pour cesser notre course folle, nous devons envisager et mettre en œuvre un modèle économie dans lequel nous ne serions plus obligé de vendre pour vendre. Les bases de l'échange sont donc à revoir de fond en comble. Et vu la complexité de notre société dont l'origine est l'égoïsme viscérale de l'homme, la force des corporatismes et des groupes de toute nature, il faut bien reconnaître que la transition vers une économie saine est un pari fou !

Il reste maintenant à être suffisamment inventif pour mettre hors d'état de nuire, de mettre à terre ce modèle économique dévastateur. Il s'agit de forcer le destin de notre modèle pour éviter la sanction magistrale de la nature !

Primum non nocere

Mise à jour le Mardi, 17 Janvier 2012 11:01
 

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